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Corpus des textes anonymes : J, K, L, M, N, O.

Un losange rouge signale les œuvres vernaculaires médiévales traduites au Moyen Âge ou à la Renaissance.

  1. Anonyme, Minutes des interrogatoires de Jeanne d’Arc en français, avec mise au net en latin (A. Vernet, p. 233).
  2. Anonyme, Journal du siège d’Orléans, traduit en latin par Jean-Louis Micqueau sous le titre Aureliae urbis memorabilis ab Anglis obsidio, anno 1428, et Joannae viraginis lotharingae res gestae, authore Jo. Lodoïco Micquello (Paris, A. Wechel, 1560) [signalé par FFH].
  3. Anonyme, Jüngere deutsche Habichtslehre (traité d’autourserie en 5 livres, composé avant 1409-1415 ; ms. Prague, Staats- und Universitätsbibl., XI E 9, f. 112-134) de l’allemand au latin (un témoin du milieu du 15e siècle : ms. Berlin, Staatsbibl., Lat. fol. 169, f. 3-124v) : prologues des textes et table des matières en allemand édités par Baudouin Van den Abeele (Zum Phänomen der « Relatinisierung » in der mittelalterlichen Fachliteratur : Die Entstehungsgeschichte der « Jüngeren Deutschen Habichtslehre », dans Sudhoffs Archiv, t. 81 (1997), p. 105-119) ; l’auteur considère ce cas de traduction en latin comme exceptionnel dans ce domaine, car les traités de chasse latins se développent du 10e au 14e siècle et commencent à être traduits en français, langue d’oc et espagnol au 13e siècle, plus tard en italien, en anglais.
  4. Anonyme, le Lapidaire du roi Philippe (dernier quart du 13e siècle) : traduction latine (ms. unique : Londres, British Library, Sloane 1784, f. 1r-5v). Voir Françoise Fery-Hue, Le « Lapidaire du roi Philippe » et son prétendu original latin, dans Traduire de vernaculaire en latin au Moyen Âge et à la Renaissance. Méthodes et finalités, Paris, 2013, p. 93-129 (Études et rencontres de l’École des Chartes, 42). Il existe aussi deux traductions indépendantes en moyen-anglais : le London Lapidary of King Philip, conservé dans Oxford, Bodleian Libr., Douce 291 (édité par Joan Evans et Mary S. Serjeantson, English Mediaeval Lapidaries, Londres, 1933, p. 16-37) et dans Chicago, Newberry Libr. 32.9, part. II (édité par George R. Keiser, The Middle English « Book of stones » : the southern version, Bruxelles, 1984 [Scripta, Mediaeval and Renaissance Texts and Studies, 13]) et le North Midland Lapidary of King Philip, conservé dans Oxford, Bodleian Libr., Add. A 106 (édité par J. Evans et M. S. Serjeantson, English Mediaeval Lapidaries…, p. 38-57).
  5. Anonyme, Légende de saint Grégoire  : la version, française, la plus ancienne remonte au 13e s. Il existe une mise en prose latine de la fin du 14e s. [signalée par Olivier Collet].
  6. Anonyme, La lettre d’Hippocrate à César : Tony Hunt l’étudie : quelle est la langue d’origine (anglo-normand ou latin ?) du réceptaire ?
  7. Anonyme, Lettre du Prêtre Jean : la rédaction latine d’origine, antérieure à 1197, connaît de nombreux remaniements et des traductions dans les langues vernaculaires (Friedrich Zarncke, Der Priester Johannes, dans Abhandlungen der philologisch-historische Klasse der königlichen sächsischen Akademie der Wissenschaften, 1876, p. 829-1028, et 1879. Sur l’une des traductions françaises est faite une rétrotraduction latine (Friedrich Zarncke, Ueber eine neue, bisher nicht bekannt gewesene lateinische Redaktion des Briefes des Priester Johannes, dans Berichte über die Verhandlungen der königlich-sächsischen Gesellschaft der Wissenschaften zu Leipzig, 1877, p. 111-156). L’une des traductions en italien, faite certainement avant 1452 (date du ms. Vatican, BAV, Patetta 353), sert de base à une autre rétrotraduction latine, faite en Italie et conservée dans deux témoins (Vatican, BAV, Barb. lat. 2614 et Barb. lat. 5326) : "Preytezannes Dei gratia omnibus Regibus terrenis excelsior... Scitur ab omnibus quod nominor Preytezannes, quare teneor et debeo esse castus..." (Marie Livia Bendinelli, Volgarizzamenti italiani della "Lettera del prete Gianni", dans Testi e interpretazioni. Studi del Seminario di Filologia romanza dell’ Università di Firenze, Milano/Napoli, 1978, p. 61-61 [37-64]. [signalé par Fabio Zinelli]
  8. Anonyme, le Llibre dell nudriment ho de la cura dels ocels los quals sepertãye ha cassa, fauconnerie en catalan dont Vincent de Beauvais donne des extraits en latin dans le Speculum naturale XVI, 91 : mais qui est le traducteur ? (A. Vernet, p. 239) Attention : Baudouin Van den Abeele a émis des réserves en 2001.
  9. Anonyme, le Liber de pomo (bref dialogue représentant Aristote mourant) traduit de l’arabe en hébreu puis de l’hébreu en latin (en Sicile, vers 1255, traduction latine traditionnellement attribuée au roi Manfred) : « Quem librum, cum non inveniretur inter Christianos, quoniam eum in Hebraico legimus translatum de Arabico in Hebreum, sanitate rehabita ad erudicionem multorum de Hebrea lingua transtulimus in Latinam ». Ce Liber de pomo latin (voir : Liber de pomo, versio latina Manfredi, recensuit M. Plezia, Varsovie, Academia scientiarum polona, 1960, p. 41-42 ; B. Nardi et P. Mazzantini, Il canto di Manfredi e il « Liber de pomo sive de morte Aristotelis », Roma, 1964 ; Marie Rousseau (éd.), The apple or Aristotle’s death : De pomo sive de morte Aristotilis, Marquette University Press, 1968 ; Elsbeth Acampora-Michel, Liber de pomo / Buch vom Apfel. Eingeleitet, übersetzt und kommentiert, Frankfurt am Main, 2001) fut ensuite traduit : en italien par Gennaro Cola (unicum Paris, BnF, ital. 917, f. 37ra-41vb) ; en catalan (La mort d’Aristòtil. Versió quatre-centista del « Liber de pomo », a cura di J. Riera i Sans, Barcelona, 1981 ; Carlos Heusch, « La version catalane du Liber de pomo seu de morte Aristotelis », dans Atalaya , 3, 1992, p. 139-153) ; en castillan (Francisco Bautista, « Diálogo en la muerte de Aristóteles : una versión castellana cuatrocentista del Liber de pomo », dans Cahiers d’études hispaniques médiévales, n° 38, 2015/1, p. 167-185) (cf. Fabio Zinelli, Ancora un monumento dell’antico Aretino e sulla tradizione italiana del Secretum secretorum, dans Per Domenico De Robertis, Studi offerti dagli allievi fiorentini, a cura di Isabella Becherucci, Simone Giusti, Natascia Tovelli, Firenze, Le lettere, 2000, p. 554 [509-561]).
  10. Divers recueils de lois provinciales de la Suède ("landslag") ont été d’abord rédigées en ancien suédois et traduites en latin au XVe s. Parmi celles-ci : * Ragnvaldus Ingemundi d’Uppsala a traduit Magnus Erikssons Landslag et le Kyrkobalken de l’Upplandslag (fin du XVe s.) : Magnus Erikssons landslag : latinsk översättning (ca år 1500) av Ragvald Ingemundsson, lib. v-xv, éd. Göran Bäärnhielm, Stockholm, 1980. [signalé par LB].
  11. Anonyme, Manuel d’histoire de Philippe VI de Valois (1328) : cette chronique française fait l’objet d’un abrégé en latin, avant 1422, par Guillaume Saignet (mort en 1444) pour le futur Charles VII : Summa istoriarum et gestorum et cronicarum (ms. autographe : Paris, BnF, lat. 5042). Voir Camille Couderc, Le manuel d’histoire de Philippe VI de Valois, roi de France, dans Études d’histoire du Moyen Âge dédiées à Gabriel Monod, Paris, 1896, p. 416-444, et une récente mise au point sur la vie et les œuvres de Guillaume Saignet : Nicole Pons, Guillaume Saignet lecteur de Gilles de Rome, dans Bibliothèque de l’École des Chartes, t. 163, n° 2, 2005, p. 435-480. [signalé par LB].
  12. Anonyme, [Meditazioni della vita di Cristo] : ouvrage composé en Toscane entre 1336 environ et 1364, rapidement diffusé en latin (éd. CCCM M. Stallings-Taney 1997) et traduit dans les principales langues vernaculaires, du catalan au suédois, et regardé comme caractéristique du tournant affectif de la « révolution franciscaine ». L’original serait italien et attribuable à une religieuse, peut-être une clarisse ; cet original est conservé dans un ms. unique : Oxford, Bodl. Lib., Canon. Ital. 174. Voir Sarah Mcnamer, The Origins of the « Meditationes vitae Christi », dans Speculum, 84/4, October 2009, p. 905-955. [signalé par JPR].
  13. Anonyme, Memoria ou Via ad Terram sanctam. Projet de croisade de la fin du XIIIe s., traduit et remanié en latin dans la première moitié du XIVe s. (5 mss), dont il existe aussi une version française remaniée (éd. Charles Kohler, Deux projets de croisade en Terre sainte composés à la fin du XIIIe siècle et au début du XIVe, dans Revue de l’Orient latin, t. 10, 1903-04, p. 406-457).
  14. Anonyme, Navigatio sancti Brendani (Voyage de saint Brendan) : original latin du 10e siècle (A. Vernet, p. 234) : * Traduction en prose de la version française en vers de Benedeit : ms. Lisbonne, BN, Alc. 380, f. 81vb-91rb ; éd. Navegação de S. Brandão nas fontes portuguesas medievais, éd. Aires A. Nascimento, Lisbonne, 1998. * Autre traduction en prose : ms. Oxford, cote à compléter ?, éd. The Anglo-Norman voyage of St. Brendan by Benedeit, éd. E. G. R. Waters, Oxford, 1928. * Traduction en vers (quatrains monorimes) : ms. Londres, BL, Cotton Vespasian D. IX, f. 2-10v ; éd. Ernst Martin, « Lateinische Übersetzung des altfranzösischen Gedichts auf S. Brandan », Zeitschrift für deutsches Alterthum, t. 16 (1873), p. 289-322.

 

 


Liste de brèves


Docta interpretatio in latinum sermonem

Docta interpretatio in latinum sermonem "Traductions savantes vers le latin" : colloque organisé à l’ ENSSIB les 22 et 23 novembre 2013


Parution récente

Vient de paraître :
Traduire de vernaculaire en latin au Moyen Age et à la Renaissance. Méthodes et finalités. Études réunies par Françoise Fery-Hue, Paris, École des Chartes, 2013, 342 pages (Études et rencontres de l’École des chartes, 42). ISBN 978-2-35723-035-4 - Prix France : 32€


The Medieval Translator 2013

Consacré à la traduction au sens le plus large, le récent colloque du Medieval Translator à Louvain du 8 au 12 juillet 2013 :
The Medieval Translator 2013 / The Cardiff Conference on the Theory and Practice of Translation in the Middle Ages
"Translation and Authority - Authorities in Translation"
fournit de nouvelles contributions sur les traductions de vernaculaire en latin et sur l’apprentissage des langues vernaculaires à l’aide du latin


Une publication récente

Nikolaus Thurn, Neulatein und Volkssprachen. Beispiele für die Rezeption neusprachlicher Literatur durch die lateinische Dichtung Europas im 15.-16. Jh., München, Wilhelm Fink, 510 p. (Humanistische Bibliothek, Texte und Abhandlungen, 61).